Fertilisation avec épandage des lisiers (apport d’azote) et du compost (permet un apport moins concentré en azote)
La fosse à lisier présente sous les caillebotis de la stabulation est équipée de 2 mixeurs programmés par horloge permettant d’oxygéner la matière pour favoriser sa minéralisation. De même, un additif (SOBAC Bactériolit 100% naturel) est placé dans le lisier afin de transformer rapidement la matière organique en humus. Il permet d’améliorer la valeur agronomique et fertilisante des effluents et d’augmenter leur efficacité notamment en réorganisant les formes d’azote qu’ils contiennent (les éléments minéraux contenus dans les effluents se fixent sur le complexe argilo-humique et sont restitués naturellement aux plantes de manière équilibrée. La plante auto-gère donc son alimentation).
Le GAEC est équipé de 2 tonnes à lisier conduites par les tracteurs et une cuve placée sur le transporter. Il fait aussi appel à une CUMA proposant un camion et un container. Cela permet de transporter et stocker le lisier à l’alpage. De là, le lisier est épandu avec le transporter sur les zones pentues.
Le GAEC dispose d’un séparateur de phase qui produit un compost, matière sèche moins azotée. Cela permet aussi de réduire les quantités d’effluents liquides et de stocker en tas, le compost, pour utiliser ultérieurement.
Au printemps, commence la mise en route du séparateur de phase et l’épandage des effluents sur les prairies dans la basse vallée (Landry, Bellentre), puis au fur et à mesure de la fonte de la neige sur Peisey-Nancroix. Après chaque pâture, les prairies sont hersées et la plupart du temps amendées en lisier ou compost.
Fertilisation avec gestion des déjections.
Cela consiste à étaler les déjections afin de bien répartir les éléments fertilisants présents dans les bouses et éviter les excès d’azote qui entraineraient la repousse d’herbage non consommés par les ruminants (plantes adventices type rumex qui prolifèrent très vite). Tous les plateaux accessibles au tracteur sont hersés (la herse est un simple réseau de chaînes attachées derrière le tracteur). Dans les pentes non accessibles aux engins ; les bouses sont « épatées » ; c’est-à-dire dispersées manuellement à la pelle. Long et physique travail réalisé par les employés.
Après 2 traites, la machine à traire est déplacée. D’une part, pour éviter d’abimer le terrain piétiné par les animaux, mais aussi pour étaler les bouses là où les animaux ont stationné plus longtemps et où il y a un excès de déjections. Là encore, en étalant ces déjections après déplacement de la machine, le terrain sera fertilisé pour une meilleure repousse de l’herbe.